Dessins

« Tout ce que je dessine n’existe pas. » François Avril.

Tous les paysages de François Avril ressemblent à des endroits que l’on connaît et laissent cette impression de « déjà vu », comme ces lieux que l’on visite régulièrement en rêve. Et pourtant, ils n’appartiennent qu’à l’artiste et sont des pures créations mentales. Il observe, scrute dans le moindre détail, s’imprègne de tous ces paysages qu’il affectionne pour les traduire ensuite dans la sérénité de l’atelier sur la feuille. Son esprit a besoin de tamiser le réel pour ne retenir que des lignes, des compositions, un détail essentiel, une sensation, une couleur marquante… Faire un pas de côté.

Dans l’univers de François Avril résonnent le silence et la solitude d’un Edward Hopper, la rigueur de la composition d’un Piero della Francesca ou l’évidence de l’essentiel de Giorgio Morandi. Plages, rochers, falaises, arbres, maisons… Le vocabulaire est simple. La magie opère par la combinaison de ces unités et la structuration par le dessin dont tout découle. L’alpha et l’oméga de son travail : « Tout vient du dessin pour moi, tout commence par le trait. »

Stéphanie Pioda – Extrait Seaside